samedi 6 décembre 2014

La Palestine, c’est la terre d’Israël

La Palestine, c’est la terre d’Israël – par Yeoshoua Sultan
Tel-Aviv est en Palestine. Ramat-Gan est en Palestine. Bené-Berak, où Rabbi Eliézer, et Rabbi Akiva et Rabbi Tarfon se réunissaient pour s’entretenir de la sortie d’Egypte si tard que leurs élèves allèrent les retrouver pour leur signifier que l’heure du Chéma Israël du matin était arrivée, comme nous le relatons chaque année lors de la nuit du Seder, est aussi en Palestine. Et Jérusalem, où nos patriarches Abraham et Isaac se rendirent pour le sacrifice, sur le mont Moria, où David établit sa royauté pendant trente-trois ans, après sept passés à Hébron, se trouvent encore une fois en Palestine. Pendant toute la durée de notre exil, nous avons prié, œuvré quand c’était possible, pour notre retour en Palestine. Si je t’oublie, Palestine – pour ainsi dire – que ma droite se dessèche, que ma langue s’attache à mon palais. Et où se trouvent Béer-Cheva, Hébron, ou encore Sichem? Comme chacun sait : en Palestine. Et quelle est la terre promise par D. à Abraham, Isaac, Jacob et à leur descendance? Toujours la Palestine.
Cette terminologie n’est pas seulement la désignation de la Judée, ou par extension, de la terre d’Israël, depuis que l’empereur Hadrien, non content d’avoir écrasé la révolte de Bar-Kokhba dans le sang, a décidé de lui donner un nom qui ne rappellerait plus que cette terre porte le nom des Juifs, elle est aussi celle qui a rebaptisé les Juifs du nom de Palestiniens. Les Allemands avaient parlé dans un premier temps de les renvoyer en leur patrie, avant qu’Amin Husseini, mufti implanté à Jérusalem, ne s’employât à convaincre Hitler que cette solution n’était pas assez radicale pour se débarrasser d’eux.
De plus, les Juifs eux-mêmes ont adopté ce terme. Acher Mizrahi, l’un des plus grands compositeurs de chants liturgiques chantés entre autres à la table du shabbat, lorsqu’il vécut à l’Ariana, banlieue de Tunis, était identifié par son entourage en tant que Palestinien. La banque de Palestine, celle des Juifs qu’on se le dise, prit par la suite le nom de banque Nationale (Bank Leumi) ; la poste utilisait cette désignation, et les Juifs de par le monde rentraient en Palestine, au cours des mouvements prenant de plus en plus d’ampleur au cours des deux derniers siècles.
Des internautes avisés (et Europe Israël) ont mis en ligne ces derniers jours la photo d’une page du Larousse de 1939, celle qui montre les drapeaux des différentes nations, avec un fanion représentant deux carrés accolés, l’un bleu l’autre blanc, orné d’une étoile de David dorée en son milieu.
Il semble qu’il est important de rappeler cette évidence, car des gens honnêtes, comme vous et moi, se laissent prendre. J’écrivais dernièrement sur Facebook, à l’ombre des événements derniers, que les nations ne pouvaient s’évertuer à tenter d’imposer par intimidation un Etat arabo-musulman de surcroît dirigé par des terroristes à tendances dictatoriales au cœur de la terre d’Israël.
Une intervenante débonnaire réagit en ces termes : «Mais non, il n’est pas question de toucher à la terre d’Israël, puisque ça se passe en Palestine.» Il suffit en fait de consulter une carte de la région pour comprendre que Palestine et terre d’Israël ne font qu’un. Et il suffit également de décrypter, ce que n’importe quel «nul» peut faire aujourd’hui (pour reprendre l’argument qui fait vendre du livre dès qu’un sujet fastidieux porte la mention «pour les nuls»), les emblèmes, blasons et autres ornements des organisations terroristes pour comprendre qu’elles ont à peu près la même approche géographique que celle que nous venons de présenter, à la différence près que la Palestine qu’ils convoitent se limite à ce que l’Etat d’Israël a pu à ce jour reprendre, excepté le Golan, qui ne figure pas sur ces emblèmes pour ne pas froisser la Syrie. Bien entendu, le fait que la Palestine s’étend bien en dehors des frontières du petit Etat juif aujourd’hui ne les intéresse guère, puisqu’ils ne jalousent que ce que nous détenons concrètement.
Aujourd’hui, on cherche à usurper le lien d’Israël avec son sol.
Aujourd’hui, nous l’avons compris, on ne cherche plus à usurper le lien d’Israël à son livre, à son héritage spirituel, en lui cherchant un ersatz de Verus Israël, mais à usurper le lien d’Israël avec son sol, en lui cherchant un ersatz de peuple palestinien, lui en niant l’évidence. Et comme le retour d’Israël est un démenti cinglant pour une Europe qui voyait en lui un éternel apatride, nier la légitimité de son retour lui permet à cette Europe qui s’est débarrassée de sa religion d’adoption non sans en conserver le ressentiment envers Israël de se conforter dans le mensonge, comme si le peuple juif n’était pas rentré chez lui mais avait usurpé la terre d’un autre peuple qu’il a fallu inventer de toute urgence.
Un certain Antoine Waechter, suppléant de Brice Lalonde, et censé se soucier du devenir de la nature, de la qualité de l’environnement et de la planète, déclarait alors qu’il était en campagne (électorale) : «N’en déplaise à certains, j’appelle cette terre la Palestine parce que c’est son nom». Très bien, monsieur Waechter, c’est son nom, et nous, Juifs, Israéliens, notre nom à nous, c’est palestiniens.
Si cela ne suffit pas pour nous aider à comprendre que toute cette spéculation n’est qu’une jonglerie avec les mots, supposons par exemple que l’on vienne dire à un Parisien de souche qu’il ne vit pas à Paris mais à Lutèce, ou à un Allemand que la terre qu’il détient est en réalité la Prusse ou la Galicie, et que l’on décide qu’un Lutécien soit un Chinois du treizième arrondissement ou qu’un Galicien un Turc installé en Allemagne. L’imposture serait tellement grosse que jamais celui qui soutiendrait de telles allégations ne serait pris au sérieux. Pourquoi n’en est-il pas de même lorsque l’on joue sur les mots Israël/Palestine?
Mais puisque nous voulons jouer sur les mots, décortiquons donc le terme de Palestine. D’aucuns le rapprocheront de «Philistin». Intéressant. Avez-vous remarqué que dans toutes les tentatives d’usurpation, les têtes pensantes du terrorisme n’ont pas voulu s’autodéterminer comme les nouveaux Philistins? Il y a bien eu des tentatives de reprendre le «titre» de Cananéen, voire de Jébuséen. Les peuplades qui occupaient la terre de Canaan dans le passé sont au nombre de dix. Aux sept groupes connus, il faut ajouter le Kéni, le Kénizi et le Kadmoni. Le Philistin n’en fait pas partie. Et pour cause! Il s’agit d’envahisseurs venus de la mer. D’où viennent-ils? Les historiens sont partagés. Certains les font venir de Crête. Ça fait un bout de temps qu’ils ont envahi la terre promise, puisque déjà Abraham les côtoie, et qu’ils ensevelissent et rebouchent tous les puits creusés par lui. Les envahisseurs ne brûlaient pas encore les forêts, mais ils s’arrangeaient déjà pour rendre la terre inculte et désertique.
La racine trilitère de Philistin se compose du p, du l et du š (le ch des linguistes). Des origines à l’hébreu moderne parlé en Israël, le sens de cette racine signifie envahir [palaš], envahisseur [poleš], invasion [peliša]. C’est peut-être un clin d’œil linguistique qui nous est adressé, lorsque le monde entier veut attribuer à ceux qui veulent déposséder Israël de sa terre le qualificatif de palestinien.
Pour conclure, et puisque nous en sommes au sens souvent lourd porté par la racine des mots, passons-en en revue rapidement quelques uns. Dans la guerre menée par Abraham pour libérer son neveu Lot, juste après la guerre des quatre rois contre les cinq, l’un de ceux-ci s’appelle Bircha, ce qui signifie «dans l’impiété». Peut-être a-t-il donné son nom à Carthage-Birsa?
Dans la tour de Babel, D. mélange leurs langages, «balal», est le verbe en hébreu. Soit dit en passant, il y a bien Belleville, à Paris, où toutes les langues, du chinois au yiddish, se mélangent, le «v» n’étant qu’un «b» sans point. (ב au lieu de בּ). Savez-vous que cette propension du texte à employer des mots fort à propos pousse certains lecteurs à le considérer à la légère?
Contentons-nous d’un exemple en ce qui concerne notre histoire contemporaine.
Et pourtant. Contentons-nous d’un exemple en ce qui concerne notre histoire contemporaine.
Les accords dits de paix, ou d’Oslo, ont été signés avec un ennemi du nom d’Arafat. Or, que s’est-il passé à partir de la cérémonie sur la fatidique pelouse de la Maison blanche? Les arrières d’Israël ont été frappés bien plus fort que l’armée. Or, les arrières, en hébreu, se disent Oref. N’oublions pas que l’hébreu est une langue de consonnes : Aïn, rech, fé. Le a d’Arafat et le O de Oref s’écrivent tous deux avec la lettre aïn (ע). Restent le rech et le fé (ר, פ). En hébreu moderne, nous avons de surcroît le mot ma’aréfet qui signifie guillotine.
Que nos ennemis tombent au-devant de nous et ne puissent plus se relever. Et que personne parmi nous ne les intime à le faire.

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