Maintenant,
il devrait être évident pour toutes les parties concernées que les
États-Unis, dirigés par Barack Obama, n’auront pas recours à l’option
militaire pour contrecarrer les ambitions nucléaires de l’Iran, ni
qu’ils auront recours à des sanctions économiques. En traitant de la
République islamique, il y a essentiellement trois options et Obama en a
écarté deux d’entre elles.
La première option
privilégie une approche trilatérale impliquant la diplomatie couplée à
de paralysantes sanctions et la menace crédible du recours à la force si
des sanctions ne devaient pas parvenir à convaincre les mollahs à
changer de cap. Cette option bénéficie d’un soutien bipartisan au
Congrès et est favorisée par de nombreux analystes politiques notables.
La deuxième option
consiste à une action militaire immédiate pour détruire le vaste
programme nucléaire de l’Iran. Nul doute que les États-Unis agissant
seul, ou en coordination avec Israël, pourrait accomplir cette tâche.
Néanmoins, quelques-uns parmi les plus bellicistes des faucons
considèrent cette option comme responsable de la politique étrangère.
À l’opposé du spectre il y a l’option trois
qui implique un apaisement classique dans l’esprit de Neville
Chamberlain et c’est cette approche qui est favorisée par
l’administration Obama. Jusqu’ici, le tortueux « P5 + 1 » des
négociations avec l’Iran a sans cesse traîné en longueur, avec au moins
deux prolongations injustifiées alors que les Iraniens poursuivent
fébrilement leurs ambitions néfastes.
Deux
violations iraniennes notables et inacceptables au cours de la période
intérimaire ont prêté foi à l’idée que les iraniens sont malhonnêtes.
La
première concerne la facilité de production de plutonium et d’eau
lourde à Arak par l’Iran, où les Iraniens ont été pris à acheter des
matériaux pour l’usine de fabrication de bombes, une violation flagrante
des restrictions imposées par les Nations Unies sur cette activité.
Dans
le second cas, les mollahs ont été pris alimentant en gaz UF6 les
centrifugeuses IR-5 plus avancées, un acte manifestement interdit en
vertu de l’accord du Plan d’Action conjoint de novembre dernier.
Dans les deux cas, les transgressions ont été aplanies et les Iraniens ont eu une simple tape sur la main.
L’absence
de toute réaction américaine significative à ces violations graves
montre avec une plus grande clarté que l’administration ne cherche plus à
empêcher l’Iran de devenir une puissance au seuil du nucléaire.
L’accord
qui semble se dégager est celui qui permet à l’Iran de conserver ses
centrifugeuses et autres infrastructures essentielles, nécessaires à la
production et à la livraison d’armes de destruction massive.
Les
Iraniens ont brillamment agi avec « l’impartialité » de
l’administration Obama, quelque chose que l’ancien Secrétaire d’État
George P. Schultz avait averti qu’elle se produirait si l’administration
Obama adopte une démarche débonnaire aux négociations.
Dans
une interview à la BBC, Schultz a correctement noté que « l’Iran
d’aujourd’hui est le premier état sponsor du terrorisme mondial et que
les mollahs, « tout en souriant, vous endorment et puis vous coupent la
gorge. » Malheureusement, Obama a omis de tenir compte des conseils du
Secrétaire et le monde est devenu un endroit beaucoup plus dangereux à
cause de cela.
Pour
Israël, un pays habitué à des menaces d’anéantissement iraniennes
systématiques, la perspective d’armes nucléaires ou d’infrastructures
capables de développer de telles armes entre les mains des mollahs
apocalyptiques est un non-sens. En outre, un tel scénario déclencherait
instantanément une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient et
transformerait cette région déjà instable en un baril de poudre.
L’Egypte et l’Arabie saoudite naturellement se sentiraient obligés de se
munir d’armes similaires comme une couverture contre un Iran toujours
plus impérialiste et agressif, désireux d’étendre son hégémonie et de
fomenter des troubles bien au-delà de ses frontières.
L’Europe
ne serait pas épargnée non plus. L’Iran a développé fébrilement et a
testé une nouvelle génération de plus en plus sophistiquée de missiles
balistiques. En effet, un satellite commercial israélien « B Eros » a
récemment découvert des preuves convaincantes d’une nouvelle génération
iranienne de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables
d’atteindre l’Europe et au-delà.
L’Imagerie
satellite affiche un missile d’environ 27 mètres de long sur une rampe
de lancement. Le missile, qui n’avait jamais été vu auparavant dans
l’Ouest, est censé être capable de transporter des charges
conventionnelles et non conventionnelles.
Mis
à part les États-Unis, la nation la plus capable de porter un coup
décisif au programme nucléaire iranien est Israël. Avec sa formidable
force aérienne, considérée comme la meilleure pour ses capacités de
ravitaillement aérien au monde, les puissantes plates-formes basées en
mer de missiles sol-sol, Israël est dans une position unique pour lancer
une attaque réussie et dévastatrice sur les infrastructures nucléaires
de l’Iran.
Mis
à part Israël, aucune autre nation dans le monde n’a réalisé avec
succès une frappe sur une installation ennemie de fabrication de bombes
nucléaires.
Ironiquement, l’Iran a tenté de le faire pendant la guerre Iran-Irak et a lamentablement échoué.
Israël
a déjà réalisé avec succès deux de ces opérations. En 1981, ses
chasseurs F-16 ont détruits le réacteur nucléaire français conçu pour
l’Irak connu sous le nom Osirak situé près de Bagdad. Israël a été
largement condamné pour ses actions à l’époque, mais au fil des ans,
beaucoup, y compris ceux qui initialement ont critiqué l’opération
israélienne, sont venus à apprécier la nature prémonitoire des actions
d’Israël.
Et
en 2007, dans une action baptisée « Opération Orchard », des F-15
israéliens ont attaqué et détruit en Syrie un complexe nucléaire Al
Kibar, réduisant l’installation en déchets radioactifs.
Si
Obama conclut un accord avec la République islamique, ce qui laisserait
l’infrastructure nucléaire de l’Iran intacte, Israël n’aura pas d’autre
choix que de lancer une opération militaire comme il l’a fait en 1981
et 2007. Dans le passé, l’administration a perfidement fait de son mieux
pour contrecarrer les initiatives militaires israéliennes visant à
préserver la stabilité régionale. En 2012, l’administration Obama,
inexplicablement, a cherché à saboter une alliance stratégique naissante
entre Israël et l’Azerbaïdjan et en 2013, les responsables de
l’administration, furieux par les tensions régionales, ont fait fuir des
informations reliant Israël à une série de frappes contre la Syrie
visant à prévenir l’afflux d’armes au Hezbollah.
Malgré
les efforts d’apaisement d’Obama, un accord avec la République
islamique n’est pas une fatalité. Le président doit encore surmonter de
fortes objections bipartites du Congrès, une perspective qui semble peu
probable étant donné les fortes vues des membres de rang au sein de son
propre parti démocratique.
Cependant,
comme nous l’avons vu d’innombrables fois, la libération non autorisée
d’agents d’Al-Qaida à Guantanamo à sa politique d’immigration et de
santé irresponsables, Obama a développé un penchant à mentir à l’opinion
publique américaine, affichant une désinvolture pour la Constitution et
une tendance à contourner le Congrès.
Tout
accord qui tenterait de contourner le Congrès et permettrait aux
mollahs de conserver leurs « jouets » déclencherait presque à coup sûr
une crise constitutionnelle.
Il mettrait également en mouvement une conflagration inévitable que rendra le monde beaucoup moins sûr.
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