7000 juifs ont quitté la
France l’an dernier pour Israël. Si l’on compte ceux qui sont partis au
Canada, aux USA et en Australie, on dépasse probablement les 10.000. Le
journal Le Parisien d’aujourd’hui, dans un dossier de deux pages,
constate que la France est désormais la première source d’émigration
vers Israël en croissance économique forte. Mais la cause de la grande
majorité des départs est l’antisémitisme dans l’Hexagone. Le
patron du CRIF comme résigné, dit sa peine et sa colère, parle d’une
année catastrophique pour les Juifs en France, récapitule le gang des
barbares, Merah, Nemmouche, Garges, Créteil, etc, et conclut: « nous
nous sentons comme des parias (sic) malgré le soutien sans faille des
autorités ».
« Soutien sans faille des
autorités ». Sans faille? En bonnes paroles certes. Faut-il aborder les
sujets qui fâchent. La position catastrophique de la France dans ses
échanges avec Israël, derrière les petits partenaires du Benelux. La
défiance permanente de certains ministères, et des cercles de sécurité, à
l’égard d’Israël, sous la gauche ou la droite, les peaux de bananes
systématiquement glissées en coulisses, les allusions, les mille et uns
petits sabotages l’air de rien, le double-langage, les partis
officiellement « amis éternels d’Israël » mais véritables repaires de
chapelles anti-israéliennes (voire pire), à des degrés de gravité divers
du FN à l’extrême-gauche en passant par les Verts, l’UMP, l’UDI, et le
PS.
Un Parlement, Assemblée Nationale
et Sénat unis, qui toutes affaires cessantes alors que le pays est au
bord de la faillite, se penche maladroitement sur le dossier Palestine
et vote par majorité écrasante et symbolique, quelques mois après
l’agression terroriste de 50 jours contre Israël, une infâme résolution
pro-Fatah & Hamas. Le tapis rouge systématiquement déroulé aux
puissances hostiles à Israël, dont certaines tiennent impudemment les
leviers de fleurons de l’économie hexagonale, luxe, hôtellerie, sport,
etc, les deals militaires scélérats et indécents, les déclarations du
bout des lèvres, les petites incitations diplomatiques qui criminalisent
Israël et mécaniquement, en filigrane, placent les Juifs en position de
boucs émissaires éternels.
Le Parisien rappelle que le mot
alya signifie aussi ascension et élévation spirituelle. En contrepoint
vertigineux, le dossier se conclut sur une touche fatidique: « On laisse
toute notre vie derrière nous ».
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