Qu’est-ce qui le rend si
sympathique dans certains cercles politiques en Israël ? Le président
palestinien fait tout pour éviter de signer un accord avec Israël et a
grandement contribué à la perte de confiance des Israéliens dans les
arabes-palestiniens.
Alors, pourquoi la gauche israélienne lui reste donc fidèle ?
Lorsqu’à l’époque de Yasser Arafat mort,
Mahmoud Abbas a émergé comme son successeur désigné, certains en Israël
se sont précipités pour lui trouver des mérites sans fin : Centriste,
pragmatique, pratique, un homme de paix, etc.
Abbas est vite devenu le chouchou de la
gauche israélienne, et même chez les centristes et les partis de droite,
il y avait ceux qui disaient que si un dirigeant palestinien signerait
un accord – ce serait lui – Abbas.
Toute une décennie s’est écoulée, la
paix est plus loin que jamais, et il semble que dans certains milieux
politiques en Israël, il y a ceux qui croient en l’homme et à sa
manière.
« Je n’aime pas entendre ses
déclarations virulentes contre Israël, mais c’est Abbas et il est sans
égal » : c’est le commentaire classique fait par ses partisans en
Israël.
En d’autres termes, Abbas peut nous
accuser de génocide, nous insulter avec les mots les plus durs,
inaugurer des places et des rues nommées d’après des kamikazes et des
assassins, d’appeler à la lutte armée contre nous, et rester un « homme
de paix » pour certains d’entre nous.
Ce qui rend ce vieux chef de 80 ans
tellement « sympathique » ? Il est en train de devenir un « Arafat en
costume », et qu’il continue d’être une adresse pour la paix en dépit de
son soutien à la guerre !
La majorité de la population
palestinienne méprise Abbas parce que c’est un dirigeant corrompu, pas
seulement en public, mais aussi personnellement.
Mohammed Dahlan a déposé une plainte
contre lui auprès de la Cour pénale internationale à La Haye pour avoir
volé 1 milliard de dollars dans les coffres de l’Autorité palestinienne.
Il y a de graves plaintes de corruption dans l’Autorité palestinienne
et sur sa gouvernance, les avantages accordés aux membres de sa
famille, des concessions accordées aux associés qui ont prospéré pendant
son époque, et même des incidents de viols impliquant des Hauts
officiels de l’Autorité, toutes ces plaintes Abbas les a fait taire.
Abbas a rejeté toutes les spéculations
que lors de ses entretiens avec l’ancien Premier ministre Ehud Olmert et
le ministre des affaires étrangères de l’époque – Tzipi Livni - il
aurait renoncé au retour en « Palestine » de réfugiés. « Cela n’arrivera
jamais », a-t-il réitéré. « Chaque réfugié a le droit de retourner à la
maison, d’où il a été expulsé », a souligné Abbas.
Il s’est également débarrassé de toutes
les rumeurs selon lesquelles il aurait accepté de ne pas diviser
Jérusalem, de laisser une partie des « colonies » en Judée et Samarie et
d’accepter un compromis sur les frontières.
Même quand on l’a présenté avec des
copies de nouvelles fuites de WikiLeaks, il a continué à nier, affirmant
que l’idée a été soulevé, mais que lui ne l’accepterait jamais.
L’attitude d’Abbas envers le Hamas est
un exemple de sa politique en zigzag qui le caractérise. D’abord, il
établit un gouvernement d’unité avec le Hamas et appelle l’organisation
terroriste hostile « notre sœur », et des mois plus tard, il l’espionne,
et le dénigre auprès du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et
menace de mener une guerre contre elle.
D’abord, « il unit » les rangs
arabes-palestiniens avec le Hamas, et immédiatement après, il renforce
sa coordination avec Israël contre l’organisation et charge son adjoint,
le général Majed Faraj, de frapper le Hamas durement.
Abbas est considéré par l’opinion
publique israélienne comme un opportuniste, comme un survivant
professionnel et un leader veule. Il accuse Israël de génocide tout en
collaborant avec ces « meurtriers » en ayant une coopération de
sécuritaire resserrée.
Il attaque les « colonies et les
colons », de Judée et Samarie, mais bénéficie également, lui et
l’Autorité palestinienne, de la couverture de l’armée israélienne qui
les défend, ainsi que par les services de sécurité et de
renseignements.
Sans ces services, lui et l’échelon de l’Autorité auraient déjà fui à l’étranger par crainte du Hamas.
De plus en plus, il semble que M. Abbas a
mis la barre haute à ses demandes pour un accord afin d’éviter de « se
laisser tenter » par tout dirigeant israélien, à D.ieu ne plaise, parce
qu’alors Abbas, serait contraint de signer la pire chose possible – un
compromis sur la Terre d’Israël.
En d’autres termes, il diviserait la
« Palestine » qui, dans le patrimoine arabe-palestinien est un acte
grave, comparable à la trahison impardonnable. Deux grands leaders
Palestiniens, Haj Amin al-Husseini et Yasser Arafat, ont refusé de
signer un tel compromis, excluant ainsi que tout écart dans ce cas est
éternellement interdit.
Une enquête publiée en Septembre 2000 a
montré que 70% du public israélien avaient soutenu le plan de paix de
l’ancien Premier ministre Ehud Barak, qui avait été présenté au
président Arafat et puis à Bill Clinton à Camp David.
Ce taux de soutien a fortement diminué
depuis lors. Il est vrai qu’il y avait une intifada meurtrière dans
l’intervalle et un désengagement qui n’a conduit qu’à des tirs de
roquettes sur le sud d’Israël.
Mais Abbas a contribué beaucoup au
manque de confiance de l’opinion publique israélienne dans l’opinion
publique arabe-palestinienne.
Est-ce que la gauche israélienne, qui reste fidèle à Abbas, sait quelque chose que l’Israélien moyen ne sait pas ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire