Le silence assourdissant de la
communauté internationale après l’attentat du tramway de Jérusalem qui a
fait deux morts – dont un bébé de trois mois – tranche de manière
criante avec les réactions irrationnelles entendues à peine quelques
jours plus tard suite à l’annonce de projets de construction dans la
même ville.
C’est en profondeur qu’il faut chercher
ce qui pousse les Etats-Unis et l’Union Européenne à protester de
manière aussi énergique et automatique à chaque fois que les Juifs
annoncent qu’ils veulent construire des maisons dans leur capitale
historique, alors que ces mêmes pays sont restés silencieux lorsque deux
êtres innocents étaient volontairement fauchés par un terroriste imbibé
de haine antisémite.
Si Washington et les capitales
européennes condamnaient chaque construction dans des territoires
disputés dans le monde entier, on pourrait, à la rigueur, croire en leur
bonne foi.
Mais il faudrait pour cela créer dans
tous ces pays des Ministères
« des-condamnations-de-constructions-en-zones-disputées », avec des
fonctionnaires à plein temps!
Mais en l’occurrence, la mauvaise foi,
l’hypocrisie et la méchanceté suent par tous les pores. Même le Conseil
de Sécurité se réunit en urgence spécialement pour cela alors que les
pays arabes au Proche-Orient sont à feu et à sang. Il n’existe aucun cas
similaire au monde. Et c’est précisément l’Etat juif qui est visé.
Hasard, hasard…
L’Occident vieillissant perd peu à peu
ses repères et ses valeurs. Et malgré tous les problèmes auxquels il est
confronté, il estime qu’il a tout de même assez de temps libre pour
suivre au microscope la politique cadastrale du petit Etat d’Israël.
De manière inconsciente, par son
attitude, il condamne les pulsions de vie des Israéliens tout en
justifiant tacitement les pulsions de mort de leurs ennemis. Le conflit
qui se joue au Proche-Orient exprime aujourd’hui ce combat entre deux
cultures : produire, développer, inventer, innover, bâtir, planter
contre détruire, saccager et semer la mort. Dans cette configuration,
Israël est résolument du côté de la vie. « Nous aimons la mort autant
que vous aimez la vie » disent fréquemment les chefs terroristes arabes
palestiniens aux Israéliens pour bien marquer leur « originalité ». Une
phrase surréaliste pour un esprit moderne et rationnel et que les
Occidentaux commencent à comprendre dans leur propre chair.
Et pourtant, dès qu’il s’agit d’Israël
les vieux réflexes sont de retour : les assassins deviennent des
« combattants de la liberté » et les bâtisseurs sont accusés d’être un
obstacle à la paix ».
Construire des logements dans la ville
qui est depuis plus de 3.000 ans la capitale du peuple juif est un signe
de vie, de renaissance, une bouffée d’oxygène nationale, après 19
siècles d’absence. Construire à Jérusalem est sans doute l’un des signes
les plus tangibles et symboliques des retrouvailles du peuple juif avec
sa terre. Depuis 2000 ans, trois fois par jour, dans les prières
juives, les fidèles récitent « Tu es béni, D.ieu, qui ramène les exilés
de Ton peuple Israël » et « Tu es béni D.ieu qui reconstruit
Jérusalem ».
Ces prières composées depuis la nuit des temps s’exaucent sous nos yeux tout comme les prophéties bibliques. Merveilleux !
Et nous devrions cesser tout cela parce
que des dirigeants américains, britanniques, belges, français ou
espagnols nous le demandent ? Il est vrai qu’ils ont un alibi de taille :
la gauche et les principaux médias israéliens qui les devancent et les
encouragent dans leur opposition avec leur sempiternel « ce n’est pas le
moment opportun pour construire ». Le Premier ministre Benyamin
Netanyahou, dans son discours d’inauguration de la session parlementaire
d’hiver a eu raison de placer cette gauche face à son hypocrisie : «
Lorsqu’on vous écoute depuis des années, ce n’est jamais ni le lieu ni
le moment pour construire à Jérusalem ».
Il y a 20 ans, un rabbin français
avertissait qu’un jour, les Etats-Unis, grand alliés d’Israël, se
retourneraient contre lui à propos de la question de Jérusalem, car la
souveraineté juive retrouvée sur Jérusalem est une situation
insupportable tant pour l’Occident chrétien que pour l’Islam.
Nous y sommes, et c’est là, à mon avis,
la raison réelle, enfouie, subconsciente de cette hyperréactivité de la
communauté internationale à la moindre annonce de projet de construction
dans la capitale israélienne. Le choix du terme de « provocation »
n’est pas gratuit dans la terminologie de la communauté internationale.
La création de l’Etat d’Israël en 1948 et plus encore; la libération du
berceau historique et de la capitale en 1967 furent autant de
« provocations » pour tous ceux qui pensaient que la « question juive »
était en passe d’être « résolue ».
Jérusalem n’a jamais été la capitale
d’un autre Etat ni d’un autre peuple; et Jérusalem n’a jamais été autant
au cœur des préoccupations du monde que depuis que ses propriétaires
légitimes y sont revenus. Durant les 19 ans d’occupation jordanienne de
la ville, entre 1948 et 1967, jamais il n’a été question de faire de
Jérusalem une « capitale palestinienne ».
A nous, ses légitimes propriétaires, de
protéger et développer notre capitale pour le bien de tous ses
habitants, en dépit des critiques et des condamnations malveillantes
dont nous sommes sevrés.
Jérusalem n’est pas seulement la capitale d’Israël, elle est aussi le capital le plus précieux pour tout le peuple juif.
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