Pas de vote solennel, mais une simple motion reconnaissant « en principe l’État Palestinien ». Une prise de position uniquement symbolique. De plus, la reconnaissance doit, selon le Parlement, «aller de pair avec le processus de paix» ce qui renvoie les palestiniens à la table des négociations.
Le Parlement européen ne s’est pas prononcé sur la reconnaissance de l’État palestinien,
mais a seulement reconnu « en principe » un tel État, qui jouit déjà du
statut d’État non-membre à l’ONU. Un choix qui a pour objectif de ne
froisser personne.
Selon Reuters « le Parlement européen
soutient le principe de la reconnaissance d’un Etat palestinien et d’une
solution à deux Etats mais estime que ceux-ci devraient aller de pair
avec le développement des pourparlers de paix négociés par les deux »
selon la résolution adoptée par 498 voix contre 88.. Il n’y aura donc
finalement pas de vote sur la reconnaissance d’un Etat palestinien
mercredi à Strasbourg mais les eurodéputés se prononceront sur un
compromis qui appuie une solution négociée à deux Etats.
L’eurodéputé Italien Fulvio Martusiciello a déclaré : « Il
serait intéressant que ce débat s’occupe de la reconnaissance de la
Palestine et de la sécurité du peuple israélien. Il est inadmissible
qu’un citoyen israélien ne puisse pas sortir de chez lui sans courir le
risque d’être blessé à l’acide, d’être la victime d’un attentat ou
d’être renversé par une voiture ».
En cela,
le Parlement européen n’a pas été aussi loin que la gauche française
résolument anti-israélienne qui a fait voter un texte scandaleux qui n’a
pour seul objectif que de tenter de reconquérir les voix musulmanes en
attisant les tensions entre israéliens et palestiniens.
Les socialistes, les
Verts et la gauche radicale souhaitaient appeler les Etats membres à
reconnaître l’Etat palestinien, mais le PPE (droite), principale
formation politique du Parlement, a pesé pour lier cette perspective à
une relance des pourparlers de paix. Ces différentes approches, entre
ceux qui voient dans la reconnaissance de l’Etat palestinien un
catalyseur pour la paix et ceux pour qui la paix doit être une condition
préalable, avaient déjà conduit les eurodéputés à reporter leur vote en
novembre.
«Il n’y a pas de reconnaissance immédiate sans condition», a affirmé le président du groupe PPE, Manfred Weber. Son homologue socialiste, Gianni Pittella, a salué «une décision historique» et une«victoire de l’ensemble du Parlement».
Le Parlement a décidé «d’engager
une initiative intitulée « Parlementaires pour la paix » visant à
rapprocher les parlementaires européens, israéliens et palestiniens»pour faire progresser les perspectives de paix.
C’est une bonne nouvelle pour Israël.
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